Quels sont les différentes méthodes d'extraction de CBD ?

La méthode au dioxyde de carbone

Pour effectuer la séparation entre les matières végétales et le CBD, l’extraction au C02 se sert du dioxyde de carbone supercritique. Ce terme ‘’supercritique’’ réfère aux différentes propriétés que possède le CO2. Celles-ci lui permettent de passer d’un état à un autre (liquide au gazeux). C’est d’ailleurs pourquoi cette méthode peut également revêtir le nom d’extraction par fluide supercritique ou SFE.

Pendant le processus d’extraction du C02, entrent en jeu plusieurs réservoirs. Interviennent également, des pompes et des chambres pressurisées qui se chargeront de soumettre le CO2 à des températures très basses, mais aussi à une pression élevée.

Au début de l’opération, on a deux chambres. L’une renfermera du C02 pressurisé et l’autre renfermera la plante de Cannabis.  Le C02 contenu dans la première chambre sera pompé vers la seconde. Pendant ce temps, la présence de C02 supercritique s’occupera de la décomposition de l’herbe. Ceci permettra à l’huile de se dissocier du matériel végétal.

Pour finir, l’huile et le C02 sont tous les deux pompés vers une troisième chambre. Ensuite, après évaporation du gaz, il ne restera qu’un extrait de CBD.

Notons que cette méthode nécessite d’avoir un équipement adéquat qui est généralement assez onéreux. Cependant, il faut savoir qu’il s’agit de la méthode la plus utilisée pour la conception des produits à base de CBD. C’est une méthode très efficace pour l’obtention de grandes concentrations de CBD dans l’huile qui sera obtenue. Celle-ci peut atteindre, après analyse, les 92%.

On utilise également l’extraction au C02 pour la création de plusieurs autres produits tels que le thé ou encore le café décaféiné. On peut également l’utiliser pour l’extraction des huiles essentielles qui interviennent dans la fabrication des parfums.

La distillation à la vapeur

Ici, c’est la vapeur qui se chargera de la séparation. Notons que cette plante est mise dans un contenant en verre à deux extrémités. Généralement, ce dernier est de forme sphérique et est doté d’un col étroit et droit. L’entrée du contenant est reliée à un autre flacon, lui aussi, en verre. Ce dernier est disposé sous le contenant dans lequel se trouve la matière végétale et est rempli d’une eau bouillante. Quant à la sortie, elle est connectée à un tube condensateur.

Pendant le chauffage de l’eau, la vapeur produite monte jusqu’au flacon contenant la plante. Ainsi, l’huile au CBD est séparée. Les vapeurs émises sont recueillies dans un tube. Ce dernier se charge de les condenser en eau et en huile. Une fois le mélange récupéré, il subit une distillation afin de séparer l’eau de l’huile de CBD.

La méthode d’extraction à la vapeur est utilisée depuis plusieurs siècles pour l’extraction des huiles essentielles intervenants en parfumerie. Cependant, son utilisation n’est pas légion dans l’univers du cannabis, et ce, à cause de son manque d’efficacité. Pour effectuer une distillation, il faut une quantité importante de matière végétale. De plus, il est assez compliqué d’extraire des quantités exactes de CBD. Par ailleurs, il subsiste également un très gros risque. En effet, si la vapeur est trop chaude, eh bien, cette dernière risque fortement de causer des dommages à l’extrait et d’agir sur ses propriétés chimiques.

Les extractions avec dissolvants (solvants naturels et hydrocarbures)

Le processus suivi par cette méthode est le même que celui de la distillation à la vapeur, à la seule différence qu’elle se sert d’un solvant à la place de l’eau pour la séparation de la matière végétale et de l’huile de CBD.

Notons que la méthode aux dissolvants est bien plus efficace que celle à la vapeur et est moins onéreuse. Cependant, il faut rappeler que ce sont des hydrocarbures qui sont utilisés au cours du processus, notamment le propane, le butane et le pétrole. Ces substances suscitent beaucoup d’inquiétudes, car les résidus pourraient être dangereux pour la santé et accroître le risque de cancer lorsqu’ils ne sont pas totalement éliminés lors de l’évaporation.

Certaines études ont pu prouver la présence de ces substances dans les produits qui utilisent cette méthode d’extraction.

Pour éviter tout risque, il est bien possible de se servir de dissolvants naturels tels que l’éthanol ou l’huile d’olive. Ils sont tout aussi efficaces et ne laissent pas trainer des déchets toxiques. Néanmoins, il faut noter que cette option n’est pas non plus sans inconvénient. En effet, vu que c’est de l’éthanol est utilisé, il peut avoir extraction de la chlorophylle. Ce qui pourrait donner un goût désagréable à l’huile.

Que remarque-t-on après l’extraction ?

Une fois l’extraction terminée, l’huile de CBD que l’on obtient est à ‘’spectre complet’’. Ce qui veut tout simplement dire que les autres cannabinoïdes que sont entre autres, le CBDV, le CBDA ou encore le THC, s’y retrouveront toujours. D’autre part, tant que le produit est issu du chanvre industriel, on peut noter que le THC aura une concentration de 0.2% ou peut être inférieur. Ce chiffre est d’ailleurs le seuil de légalité dans de nombreux pays.

Alors, quelle est la meilleure méthode ?

Pour répondre à cette question, certains paramètres doivent être pris en compte. Toutefois, en tant que consommateur, la meilleure solution pour extraire l’huile de CBD est l’extraction au C02. C’est la meilleure option si l’on veut obtenir des produits de qualité supérieure. Cette méthode est très efficace et permet d’extraire les constituants actifs comme aucune autre. De plus, elle ne laisse trainer aucun résidu nocif.